Le milieu du spectacle vivant souffre d’un manque de représentativité important.
Le ministère de la Culture a permis, avec l’Observatoire de l’égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication non seulement de pouvoir quantifier la question de la représentativité des femmes dans le secteur mais également l’effet des mesures volontaristes prises en direction des femmes ces dix dernières années.
Pour ce qui est du soutien aux équipes artistiques dans le domaine du théâtre et des arts associés entre 2018 et 2022, la part des équipes conventionnées dirigées par des femmes a augmenté de 24% à 32 % en nombre, et de 22 à 29% en montant (les équipes dirigées par des femmes bénéficient de subventions de montants inférieurs).
Pour ce qui est de l’aide au projet, entre 2018 et 2022, cette part a diminué, passant de 47% à 43 % des projets portés par des artistes femmes soutenues.
Les œuvres créées par des femmes ne représentent que 28% de l’offre proposée au public en 2022. (Données SYNDEAC).
Ces données sont à rapprocher des 52% d’artistes femmes sortant des écoles nationales dramatiques.
Si on cumule cette statistique avec la trop faible place des personnes non blanches, handicapées, issues de milieux sociaux modestes ou queer, c’est une très grande majorité de la population française qui n’est représentée ni sur scène, ni à la tête des institutions culturelles, ni même parmi le public
Le Bureau des Filles* a pour objectif de faire évoluer le positionnement des personnes minorisées dans le milieu des arts de la scène.
Les artistes accompagné.e.s sont engagé.e.s, inscrit.e.s dans la société contemporaine dont iels interrogent les enjeux et les mécanismes.
Le Bureau des Filles* explore la transmission, les tensions philosophiques et politiques, et les questions de représentation au plateau.
Cette structure met en au centre de son fonctionnement la mutualisation, la mise en commun d’outils de production et l’échange régulier entre des créateurices qui leur permet de dépasser l’autocensure dans laquelle iels se conditionnent trop souvent et d’affirmer leurs ambitions artistiques.
