J’ai remonté le fleuve pour vous ! est un texte autobiographique et monologique. On voyage à travers l’enfance et l’adolescence de l’auteur : on y découvre un jeune garçon et ses amis, un groupe rempli de rêves et d’espoirs pour leurs vies futures.
Élevés dans un système politique, le communisme, qu’ils ne comprennent pas bien et qu’ils admirent pourtant, ils rêvent de patrie, d’être des pionniers comme dans la grande URSS. Leur pays à eux c’est le Congo-Brazzaville, un pays qui se cherche et qui passe d’une dictature à l’autre, d’un régime politique à l’autre.
Tous ces bouleversements viennent détruire l’unité des couches sociales de la population et mettre à nu des conflits nouveaux.
Un jour sur leur terrain de basket, lieu de rendez-vous du groupe, un homme qui est à leur yeux un modèle, vient leur proposer des armes.

La guerre est proche – dit-il – il faut se protéger contre l’ennemi.

Mais qui est l’ennemi ? Mon voisin, mon ami, mon frère ?
Leur rêve s’écroule, tout est bafoué.
La guerre est proche et le narrateur décide d’aller la voir de ses propres yeux.

Le récit est construit tel un parcours initiatique, des souvenirs d’enfance tendres et pleins d’humour à ce voyage en train qui mène vers les zones de conflit. Nous questionnons notre part d’enfance désillusionnée, nos rêves piétinés, notre désir d’absolu.
Comme on regarde dans un rétroviseur tout le passé défile,
l’éducation, les premiers amours, l’école et le théâtre, l’histoire et les traditions d’un pays…
Mettre en scène ce texte c’est pour moi se plonger en enfance. C’est une traversée qui m’intéresse. Cette période par essence si sensible, pleine des rêves et des enthousiasmes qui la nourrisse. Et quand nos projections et nos puretés volent en éclat, que nous reste-t-il ?
Ce texte me parle du passage vers l’âge adulte, celui de la décision. Le moment où l’on ne se sent plus préservé du monde extérieur.
Comment réussir à se sentir « un » ? 
C’est pour faire entendre la multiplicité et l’universalité du JE que j’ai souhaité que cette parole soit portée par 3 acteurs.
J’ai remonté le fleuve pour vous ! est un texte fragmenté, alternant des espaces de récits et de narration, des espaces plus poétiques et des espaces d’actions et d’adresse directe au spectateur.
C’est cet endroit qui m’intéresse au théâtre, où sensibilité, émotions, et sensation des corps se succèdent et se nourrissent les uns les autres. 
Mon travail mettra au centre les acteurs et leur capacité à prendre en charge le récit, à nous faire voyager dans un imaginaire, une pensée en mouvement.
A travers ce voyage initiatique, cette traversée de paysages, le personnage est amené à se remettre en question, à grandir devant nous. Il entre enfant et sort adulte de ce train qui file vers le chaos.
Carine Piazzi


Ecriture Ulrich N’toyo
Mise en scène Carine Piazzi

Avec : Eliott Lerner, Claudia Mongumu, Josué Ndofusu
Dramaturgie : Alice Carré
Scénographie : Charlotte Gautier Van Tour
Création lumière : Antoine Franchet
Création sonore et musicale : Pierre-Jean Rigal dit Pidj
Costumes : Charlotte Ledger
Régie générale et lumière : Antoine Campredon
Administration – Production : Annabelle Couto – Le Bureau des Filles
Stagiaire : Alena Timkova

Pas d'événement actuellement programmé.

Ce texte est lauréat de la saison 2016/2017 du label Jeunes Textes en Liberté et a reçu les encouragements de la commission nationale d’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA – Novembre 2017

Production : Cie KonfisKé(e)
Coproduction : Ville de Bayeux, Quai des Arts d’Argentan dans le cadre des Relais Culturels Régionaux

Avec le soutien de la Région Normandie dans le cadre de l’aide au laboratoire, du fonds mutualisé d’accompagnement artistique de l’ODIA Normandie, de la SPEDIDAM, du Conseil Départemental de Seine-Maritime, L’Etincelle – Théâtre de la Ville de Rouen, Collectif 12 – Mantes-la-Jolie et du Théâtre Le Passage – Fécamp.

La Compagnie KonfisKé(e) est subventionnée par la Ville de Rouen au titre de Cie Conventionnée Emergence.

Résidences: Théâtre Paris-Villette, Théâtre Le Passage, Théâtre de Bayeux, Labo Victor Hugo, L’Etincelle – Théâtre de la Ville de Rouen, Quai des Arts, Collectif 12.